Aperçu
- Rendement du portefeuille et du marché
- Commentaire sur le marché
- Le point sur le portefeuille
- Répartition du portefeuille
- Perspectives du marché
Rendement du portefeuille et du marché
Rendement depuis le début de l’année à la fermeture le 31 mars 2023
- Indice composé S&P/TSX : 4,6 %
- Indice S&P 500 : 7,5 %
- Indice NASDAQ : 17 %
- Portefeuille d’actions conservateur : 12,5 %
Sur le long terme, le Portefeuille d’actions conservateur a affiché un rendement de 12,8 % sur trois ans, 9,8 % sur cinq ans et 11,7 % depuis sa création (octobre 2015).
Le Portefeuille de revenu diversifié, notre portefeuille équilibré utilisé dans bon nombre des comptes enregistrés de nos clients, a généré un rendement de 5,3 % depuis le début de l’année et un rendement de 13,1 % sur trois ans, de 9,2 % sur cinq ans et de 9,2 % depuis sa création (juillet 2017).
Le portefeuille à rendement total ciblé, notre stratégie de croissance ciblée pour les petits comptes, c’est-à-dire les CELI, a généré un rendement de 19,5 % depuis le début de l’année et une moyenne de 16,8 % depuis sa création il y a trois ans.
Une note intéressante : Les marchés étaient à leur plus bas niveau pendant la pandémie il y a trois ans; par conséquent, nos chiffres ont naturellement l’air très bons ce mois-ci.
Nos gestionnaires de titres à revenu fixe – Fidelity, Pimco et Manuvie – ont également été positifs. Depuis le début de l’année, leur rendement est de 3,5 % en moyenne et de près de 10 % depuis les creux d’octobre. Pour rappel, nous avons perdu 6 à 10 % sur nos obligations l’an dernier.
Vos propres rendements varieront en fonction du montant de titres à revenu fixe que vous détenez, des rentrées et sorties de fonds ainsi que des frais de gestion.
Commentaire sur le marché
Nous parlons de l’inflation depuis 18 mois et, plus précisément, de la façon dont les facteurs qui l’ont causée finiraient par se dissiper. Nous avons dit que lorsque la Federal Reserve Board (la Fed) des États-Unis changera enfin d’opinion sur les taux d’intérêt, les marchés prendront leur envol. Nous en avons vu les premiers signes sur les marchés des devises et des obligations. En octobre, le dollar américain a atteint un sommet, et le prix des obligations un creux. Le marché obligataire est beaucoup plus important que le marché boursier, tout comme le marché des changes.
Alors, qu’est-ce que cela veut dire? Nous croyons que le marché baissier qui a commencé à la fin de 2021 a pris fin en octobre dernier. Pour être clair, cela ne veut pas dire qu’il n’y aura plus de volatilité. Pensez à 2008-2009. Le marché baissier a pris fin en mars 2009 et, au cours des 10 années suivantes, nous avons connu un marché haussier, malgré de nombreuses préoccupations dans les médias grand public. Et la trajectoire de l’augmentation des marchés n’a pas été directe. En cinq ans, les marchés ont progressé, puis ont connu une correction, progressé de nouveau, puis subi une nouvelle correction; le marché a augmenté de plus de 150 % par rapport à son creux.
Principaux points à retenir : Nous croyons que la Fed a terminé son resserrement et qu’elle devra abaisser ses taux d’ici la fin de l’année. Cette année, selon nous, les marchés feront des compromis sur les facteurs techniques, et non sur les facteurs fondamentaux. Historiquement, c’est de cette façon que les nouveaux marchés haussiers négocient. L’an prochain, en 2024, ils seront axés sur les facteurs fondamentaux.
L’année dernière, les marchés se sont effondrés parce que la Fed avait augmenté les taux d’intérêt de façon agressive. Cela n’avait rien à voir avec l’économie ou avec l’impact économique des entreprises que nous possédons. L’économie a été florissante! L’emploi était formidable! Pourtant, les marchés ont reculé d’environ 20 % l’an dernier. Pour être justes, les marchés sont allés trop loin vers la fin de 2021 et ont probablement dû concéder certains rendements acquis pour se stabiliser, mais la majeure partie de la volatilité de l’année dernière était due au resserrement agressif de la Fed.
L’ironie dans tout cela, c’est que cela aurait pu être évité si nos gouvernements n’avaient pas dépensé autant d’argent pour stimuler l’économie après la pandémie. Même aujourd’hui, notre gouvernement enregistre d’énormes déficits tout en accordant d’importants incitatifs fiscaux. Aux États-Unis, cela a pris la forme de la loi sur la réduction de l’inflation. Cette politique provoque une hausse de l’inflation. Par conséquent, la Fed hausse les taux pour ralentir l’inflation que le gouvernement crée.
Cela correspondrait à augmenter la température chez vous à l’arrivée de l’hiver. Lorsque votre maison est surchauffée, vous baissez un peu le thermostat. Au lieu d’attendre de voir des résultats, vous baissez la température, encore et encore, jusqu’à ce que le thermostat soit au plus bas. Peu importe le nombre de fois que vous baissez le thermostat, il faut du temps pour que les effets se fassent sentir. Même si vous mettez le thermostat à 0, la maison ne se refroidira que d’un degré à la fois. Maintenant, vous essayez de rafraîchir la maison, mais sans attendre assez longtemps pour que les effets se fassent sentir. En même temps, votre conjoint aime qu’il fasse chaud, alors il fait brûler un énorme feu de cheminée. Vous ouvrez maintenant les fenêtres pour refroidir la maison. Il est très difficile de chauffer et de refroidir en même temps. C’est de cette façon que l’on gèle et que l’on fait éclater les tuyaux à Montréal.
Dans le cas de notre économie, quelque chose a flanché : plusieurs banques.
Si nous voulons freiner l’inflation, notre gouvernement doit cesser de faire tourner la planche à billets. C’est aussi simple que cela. Si les gouvernements cessaient d’enregistrer un déficit, l’inflation disparaîtrait. Personne n’a besoin d’une hypothèque à 6 %. L’abordabilité du logement était déjà au plus bas avant la pandémie.
La hausse des taux n’aidera pas à atténuer les pressions inflationnistes causées par la guerre en Ukraine. Elle n’apportera pas non de solution à la grippe aviaire qui a tué des millions d’oiseaux et a causé une pénurie d’œufs. Augmenter les taux n’empêchera pas les gens d’acheter de la nourriture. Les gens ont besoin de manger.
Cependant, la hausse des taux d’intérêt a causé les plus récentes crises bancaires et l’effondrement de la Silicon Valley Bank (SVB) et de la Signature Bank. L’ironie, c’est que ce sont ceux qui réglementent les banques qui les ont fait s’effondrer.
Pour mettre les choses en contexte, nous avons inclus un graphique intéressant de l’Institut Fraser qui donne une excellente illustration des dépenses gouvernementales au Canada par personne depuis la Seconde Guerre mondiale. Tous les chiffres sont rajustés en fonction de l’inflation et excluent les dépenses supplémentaires liées à la COVID-19. Il est intéressant de noter les deux périodes de croissance rapide des dépenses gouvernementales. Telle mère, telle fille. Une forte inflation a suivi les deux périodes.
Problèmes bancaires
Le mois dernier, nous avons été témoins de la faillite de quelques banques régionales, la plus importante, et celle dont on a le plus parlé, étant SVB. Ces problèmes, bien qu’alarmants, pourraient très bien être suffisamment déflationnistes pour refroidir l’économie, parce que les autres banques seront probablement plus prudentes et prêteront moins d’argent dans les prochains mois.
La plupart des grands titres donnent des explications, comme les ventes d’obligations qui auraient provoqué l’effondrement, en raison de la hausse des taux d’intérêt. Oui, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase parce que les banques ont été forcées de vendre des obligations à perte après que celles-ci ont perdu de la valeur. Cependant, et de façon plus générale, nous pensons que la réponse est beaucoup plus simple : les institutions étaient mal gérées.
SVB a connu d’importantes variations dans son bilan entre 2019 et 2022. Son actif a triplé (+200 %) à un moment où l’actif de Bank of America Corp. (NYSE : BAC) et celui de la Banque royale du Canada (TSE : RY) augmentait d’environ 25 %. Les prêts ont plus que doublé, passant de 30 milliards de dollars à 70 milliards de dollars, tandis que ceux de la Bank of America passaient de 960 milliards de dollars à 1 000 milliards de dollars. Le chiffre de la SVB le plus impressionnant au cours des trois dernières années a été celui des dépôts qui sont passés de 55 milliards de dollars à 185 milliards de dollars, soit plus du triple. Parallèlement, les dépôts de la Bank of America et de la Banque Royale ont augmenté d’environ 40 %, passant de 1 400 à 2 000 milliards de dollars. Les dépôts à SVB étaient pour la plupart des dépôts commerciaux non assurés provenant plus précisément du secteur de la technologie. Les dépôts de la Bank of America et de la Banque Royale sont répartis plus uniformément entre les dépôts commerciaux et les dépôts des particuliers; du côté commercial, ils sont bien diversifiés sur différents secteurs de l’industrie.
Pourquoi SVB a-t-elle alors atteint le point de défaillance, alors que dans des circonstances normales, les institutions financières en difficulté peuvent avoir accès à de l’aide pour corriger le tir? Dans ce cas-ci, personne ne voulait toucher à SVB pour une raison bien simple : elle avait contracté de mauvais prêts. Elle a prêté de l’argent en fonction des prix futurs des PAPE et du nombre d’abonnés d’une entreprise. Elle a pris des risques pour faire croître la société; beaucoup de risques. Et ces risques l’ont rattrapée. Par conséquent, elle n’a pas pu réunir de capitaux et a fait faillite.
Le Credit Suisse Group AG (CSGN) a été en difficulté pendant longtemps. Il a perdu 5,5 milliards de dollars lorsque Archegos Capital Management a fait défaut en 2021, a encouru une pénalité de un demi-milliard de dollars pour une fraude commise par un courtier en mars 2022, et un de ses employés a été reconnu coupable de blanchiment d’argent pour un réseau bulgare de trafic de cocaïne en juin 2022. Il a semblé être impliqué dans scandale après scandale.
Credit Suisse a longtemps été mal gérée. Elle était connue comme étant un refuge pour les personnes qui ne voulaient pas que leurs renseignements soient connus et elle n’avait pas besoin de concurrencer d’autres banques mondiales. Cependant, depuis 20 ans, le gouvernement et les banques suisses échangent des renseignements sur les comptes avec les autorités fiscales mondiales; la fête est maintenant finie. Credit Suisse a été contrainte de rivaliser sur un pied d’égalité avec des sociétés comme Goldman Sachs, Morgan Stanley, et JP Morgan, et elle a été systématiquement surpassée.
Nous disons depuis longtemps que des banques européennes, telles que Credit Suisse et la Deutsche Bank AG (ETR : DBK), sont problématiques. Nous croyons que les problèmes bancaires actuels sont liés à des sociétés mal gérées, et non à des problèmes systématiques, et que la meilleure protection consiste à détenir des institutions bien gérées. Notre stratégie axée sur la détention de titres de qualité a tendance à bien fonctionner dans cet environnement.
Constitution de portefeuille
Tout d’abord, nous aimerions vous donner une vue d’ensemble de notre portefeuille. Le Portefeuille d’actions conservateur peut se diviser en trois catégories d’actions : croissance, valeur et défensive.
Sur une période de cinq ans, nous nous attendons à ce que nos titres de croissance obtiennent un rendement supérieur à celui du marché, nos titres de valeur, des rendements semblables à ceux du marché, et nos titres défensifs, des rendements légèrement inférieurs à ceux du marché, mais avec une volatilité inférieure. En fait, nous essayons d’équilibrer la volatilité avec des actions qui ont des caractéristiques de marché différentes.
À l’heure actuelle, nous investissons à 37 % dans des titres à croissance. Ces entreprises devraient offrir des rendements supérieurs à ceux du marché au fil du temps. Nous surnommons ces entreprises « alphas »; elles comprennent des noms comme Microsoft Corp. (NASDAQ : MSFT), Amazon.com, Inc. (NASDAQ : AMZN), NVIDIA Corporation (NASDAQ : NVDA), Tesla Inc. (NASDAQ : TSLA), Visa Inc. (NYSE : V), Google (Alphabet Inc., cat. A; NASDAQ : GOOG), et Apple Inc. (NASDAQ : AAPL).
30 % du portefeuille est investi dans des titres défensifs. Les flux de trésorerie de ces entreprises ont tendance à être plus stables en période de récession. Il s’agit notamment de Metro Inc. (TSE : MRU), UnitedHealth Group Inc. (NYSE : UNH), Johnson & Johnson (NYSE : JNJ), Fortis Inc. (TSE : FTS), Telus Corp. (TSE : T), Medtronic PLC (NYSE: MDT), Brookfield Renewable Partners LP (TSE : BEP.UN), et Intact Corporation financière(TSE : IFC).
Les 33 % restants sont investis dans des titres de valeur, comme la Banque Royale du Canada (TSE : RY), Banque Toronto-Dominion (TSE : TD) et Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (TSE : CNR), Chemin de fer Canadien Pacifique Limitée (TSX : CP), Berkshire Hathaway Inc., cat. A (NYSE : BRK.A), Brookfield Corp. (TSE : BN), Bank of America Corp. (NYSE : BAC), Walt Disney Co. (NYSE : DIS) et Home Depot Inc. (NYSE : HD). Ce sont toutes d’excellentes entreprises, mais les flux de trésorerie ont tendance à fluctuer selon l’économie.
Nous investissons habituellement dans une trentaine de sociétés, chacune ayant un objectif unique dans l’ensemble du portefeuille.
La plupart des changements que nous apportons commencent par le Portefeuille d’actions conservateur. Ces changements sont parfois répercutés sur d’autres portefeuilles par consensus.
Informations touchant les sociétés
Microsoft a reçu la permission des organismes de réglementation de l’Union européenne d’acquérir Activision Blizzard, Inc. (NASDAQ : ATVI). Les organismes de réglementation ont également approuvé la fusion de CP et de Kansas City Southern (NYSE : KSU). Nous croyons que les deux acquisitions ont été d’excellentes affaires pour nos entreprises Microsoft et CP Rail.
Changements dans le portefeuille
Nous avons vendu notre position dans Brookfield Asset Management Ltd. (NYSE : BAM) et avons utilisé les produits pour acheter une plus grande part de la société mère Brookfield Corp. (NYSE : BN). BAM est née d’une scission de Brookfield il y a quelques mois, et nous avions décidé d’attendre avant de prendre des décisions. Ce que nous avons maintenant constaté, c’est que le prix de BN a considérablement reculé ces derniers mois; nous cherchions donc des secteurs où nous pourrions lever des capitaux pour acheter davantage de titres de la société. BAM se négociait à un juste prix, à 24 fois le prix/bénéfice, tandis que BN se négociait à 8 fois les bénéfices prévisionnels. Ils devraient au moins doubler, de sorte que nous en avons profité et ajouté BN à un prix historiquement bas par rapport à ses flux de trésorerie.
Nous avons aussi vendu la moitié de MDT et acheté le iShares US Medical Devices ETF (NYSEARCA : IHI) avec le produit de la vente. Lorsque l’économie s’affaiblit, les entreprises d’appareils médicaux ont tendance à très bien se porter. Nous sommes propriétaires de MDT depuis près de 10 ans, mais dernièrement, elle n’a pas obtenu de bons résultats et a perdu des parts de marché au profit de la concurrence. Les effets du COVID-19 ont également entraîné des répercussions négatives.
Nos 20 ans d’expérience dans l’industrie nous ont appris que nous ne pouvons pas être des experts dans tous les domaines, et celui de la technologie et des appareils médicaux ne fait pas exception. C’est compliqué, et plus nous lisons de rapports d’analystes, plus nous nous rendons compte que nous sommes dépassés et que nous ne pouvons pas ajouter beaucoup de valeur. Cependant, nous croyons en notre thèse selon laquelle on vit plus longtemps dans notre société, que plus de gens s’enrichissent et que nous avons tendance à consacrer plus d’argent à notre santé chaque année. C’est pour cela que nous avons donc décidé de diversifier notre risque dans le secteur des appareils médicaux.
iShares U.S. Medical Devices ETF détient un panier d’entreprises américaines de matériel médical. Ses 10 titres les plus importants représentent 70 % des placements. Les cinq premiers sont Thermo Fisher Scientific Inc. (NYSE : TMO), Abbott Laboratories (NYSE : ABT), Medtronic, Stryker Corp. (NYSE : SYK) et Intuitive Surgical, Inc. (NASDAQ : ISRG). Malgré une baisse de 20 % l’an dernier, le FNB s’est établi en moyenne à 13 % sur cinq ans et à 17 % sur 10 ans.
Perspectives du marché
D’ici la fin de l’année, nous nous attendons à ce que la Fed ait fini de resserrer ses taux et qu’elle ait besoin de les baisser. Nous croyons que le début d’un nouveau marché haussier prendra forme cette année et que les marchés feront des compromis sur les aspects techniques et non sur les facteurs fondamentaux. Attendez-vous à de la volatilité. En 2024, les facteurs fondamentaux seront la force motrice.
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Nous vous souhaitons un excellent début de printemps.
Simon et Michael
Simon Hale, CIMMD, CSWP, FCSIMD
Conseiller principal en gestion de patrimoine,
Gestionnaire de portefeuille
Wellington-Altus Gestion Privée
Michael Hale, CIM MD
Conseiller principal en gestion de patrimoine,
Gestionnaire de portefeuille
Wellington-Altus Gestion Privée
Groupe Investissements Hale
1250, boul. René-Lévesque Ouest, bureau 4200
Montreal, QC H3B 4W8
Tél. : 514 819-0045
Les rendements pour le Portefeuille d’actions conservateur, portefeuille de revenu diversifié, et le portefeuille ciblé de rendement total représentent uniquement les rendements des portefeuilles modèles et non les rendements de clients. Le rendement des comptes individuels peut différer sensiblement de l’historique de rendement représentatif en raison de plusieurs facteurs, notamment la taille du compte, la durée de la stratégie, le moment et le montant des dépôts et des retraits, le moment et le montant des dividendes et d’autres revenus, le moment et le prix de l’exécution des opérations, les taux de change, les frais et d’autres charges. Il ne s’agit pas d’un relevé officiel de Wellington-Altus Gestion Privée (« WAGP »). WAGP ne peut pas vérifier l’exactitude de ces chiffres sur le rendement. Veuillez consulter votre relevé officiel de WAGP pour connaître le chiffre exact de vos rendements.