Aperçu
- Rendement du portefeuille et du marché
- Le point sur le portefeuille
- Des nouvelles de l’entreprise
- Quelques résultats en rafale
- Faits saillants du budget canadien
- Taux d’intérêt et économie
- Perspectives du marché


Le point sur le portefeuille
En octobre, nous avons réduit la position que nous détenions dans Advanced Micro Devices, Inc. (AMD), la ramenant de 6 % à 4 %. AMD affiche une hausse de plus de 100 % depuis le début de l’année et est le titre le plus performant de notre portefeuille cette année. Nous continuons de croire que c’est une excellente société, mais cette décision nous permet de réinvestir une partie de nos profits dans des titres moins volatils.
Grâce au produit de cette vente, nous avons augmenté la pondération de Metro, une chaîne d’épiceries québécoise, et d’Intact Corporation financière, une compagnie d’assurance québécoise. Ces deux sociétés ont tendance à moins bien se comporter lorsque les marchés sont en hausse, et à bien se comporter lorsque les marchés sont en baisse. Ces positions renforcent la diversification afin de stabiliser l’ensemble du portefeuille.
Nous avons également légèrement étoffé notre position dans Oracle, en encaissant quelques profits sur Apple, dont le cours avoisine actuellement ses sommets historiques. Nous serions disposés à renforcer notre position dans Oracle à des prix plus avantageux. Notre position est modeste, représentant actuellement 2 % du portefeuille.
Des nouvelles de l’entreprise
Intact Corporation financière
Intact Corporation financière est une société canadienne de portefeuille spécialisée dans l’assurance générale, dont la valeur s’élève à environ 47 milliards de dollars canadiens et dont la dette est très faible, soit environ 2 milliards de dollars. Elle a gagné 25 milliards de dollars cette année grâce à ses activités de base, et son revenu net s’élève à environ 2,1 milliards de dollars.
L’action offre un rendement en dividendes de 2 %. Elle se négocie à environ 15,2 fois les bénéfices de l’année prochaine, ce qui, selon nous, correspond à une juste valeur, légèrement inférieure à la valeur historique.
Ce qui est intéressant chez Intact, c’est qu’elle a recours à ce qu’on appelle un « flottant ». Essentiellement, la société prend l’argent reçu sous forme de primes et l’investit. Elle dispose d’un flottant d’environ 27,5 milliards de dollars. Une partie des fonds provenant du flottant sert à assurer l’assurance (« réassurance ») contre les risques extrêmes comme les phénomènes météorologiques importants. Si tout se passe bien, même en cas de catastrophe, Intact et notre position dans Intact ne subiraient pas de pertes catastrophiques anormalement élevées.
Intact est très diversifiée. Un tiers de ses activités se déroule à l’extérieur du Canada, sous la forme de compagnies d’assurance britanniques et d’une division australienne. Environ 28 % des activités de la société portent sur l’assurance auto des particuliers, 18 % sur l’assurance habitation et 27 % sur l’assurance des entreprises. Les autres assurances spécialisés représentent, quant à eux, un quart des activités. Ainsi, les risques de la société sont répartis.

Lorsque nous évaluons une société, nous ne nous intéressons pas uniquement à la croissance de son cours boursier; nous examinons également la façon dont elle a généré ses revenus au cours des dernières années, la provenance de ces revenus et leurs sources futures. Intact prévoit une croissance de 4 % provenant de l’augmentation des primes des clients, de 2 % provenant de l’efficacité opérationnelle et de 4 % provenant du déploiement stratégique du capital, en achetant d’autres compagnies d’assurance à prix réduit, en les améliorant et en augmentant leur revenu d’exploitation.


Au cours des dix dernières années, Intact a prouvé sa capacité à mettre en œuvre ses plans. Nous pensons qu’elle continuera sur cette lancée et qu’elle devrait générer la croissance de 10 % que nous souhaitons au cours des 10 prochaines années.
Accord nucléaire Brookfield Westinghouse
Le 28 octobre 2025, le gouvernement des États-Unis a annoncé un partenariat stratégique de 80 milliards de dollars avec Westinghouse Electric Company, propriété de Brookfield Asset Management et de Cameco Corporation, pour accélérer le développement de l’énergie nucléaire. L’accord, mené par le département du Commerce, prévoit la construction d’au moins huit nouveaux réacteurs AP1000 aux États-Unis.
Les objectifs comprennent le renforcement de la sécurité énergétique, la réduction des émissions de carbone et la création d’emplois grâce au déploiement de la technologie éprouvée de Westinghouse. Les réacteurs produiront une énergie de base fiable pendant plusieurs décennies.
C’est pourquoi nous assistons à une forte remontée de l’action de Brookfield Renewables. Il s’agit du deuxième meilleur titre du Portefeuille d’actions conservateur, derrière AMD.
Si, en raison du contrat, la valeur de Westinghouse dépasse les 30 milliards de dollars, le gouvernement américain aura, d’ici 2029, la possibilité de mettre en bourse sa part d’actions, ce qui, selon nous, se produira. Les prochaines années devraient être très intéressantes.
Quelques résultats en rafale
Intact Corporation financière – Les primes ont augmenté de 6 %, tandis que les résultats de souscription ont été bons. La marge bénéficiaire a ainsi augmenté d’environ 10 % sur les polices au cours du trimestre.
Apple – Le chef de la direction Tim Cook a déclaré que les ventes du nouvel iPhone 17 étaient « hors normes », faisant état d’une croissance des revenus de 12 % sur 12 mois et revoyant à la hausse ses prévisions de ventes jusqu’en décembre.
AMD – La société a décroché d’importantes commandes auprès d’Oracle et d’OpenAI au cours de ce trimestre. À lui seul, l’achat de puces par OpenAI permettra de doubler les revenus totaux d’AMD.
Amazon – La croissance d’Amazon Web Services s’accélère à nouveau pour atteindre 20 % et suivre le rythme de sa croissance en 2022. Tout le monde parle de l’annonce de 14 000 mises à pied, mais on oublie de mentionner qu’Amazon compte 1,5 million d’employés, ce qui représente moins de 1 % de ses effectifs. Les activités de base d’Amazon seront renforcées par leurs investissements dans l’IA et la robotique, ce qui devrait leur permettre d’augmenter leurs marges.
Canadien Pacifique – Les volumes de fret de la société s’améliorent; ses chargements augmentent de 4 % et ses bénéfices, de 11 %. Le cours de l’action est en baisse parce que les gens s’inquiètent de la guerre commerciale, mais nous pensons que celle-ci a atteint son point le plus bas et que l’action commence à remonter.
Google – La société a généré plus de 100 milliards de dollars américains en revenus trimestriels, un chiffre impressionnant attribuable à l’intelligence artificielle qui optimise tous les secteurs, de la recherche aux outils commerciaux. Elle prévoit d’augmenter ses dépenses à 93 milliards de dollars l’an prochain pour ses centres de données, tandis qu’un carnet de commandes de 155 milliards de dollars signifie que les clients prévoient d’utiliser l’intelligence artificielle de Google, qui pourrait alimenter la prochaine vague d’applications intelligentes.
Eli Lilly – La société a dépassé les attentes avec une croissance de 54 % de ses revenus par rapport au même trimestre de l’an dernier. Elle a lancé des médicaments pour la perte de poids en Chine, au Brésil et en Inde. Selon les rumeurs actuelles, les programmes Medicaid et Medicare devraient bientôt annoncer qu’ils prendront en charge les médicaments GLP-1 destinés à la perte de poids, avec un accord sur une version moins coûteuse.
Microsoft – La plateforme infonuagique de Microsoft a atteint la somme colossale de 42 milliards de dollars américains, soit une hausse de 22 %, les outils d’IA ayant connu une croissance de 60 %. Microsoft a reversé 9,7 milliards de dollars à ses actionnaires sous forme de dividendes et de rachats d’actions, récompensant ainsi les investisseurs en leur offrant en quelque sorte une prime de remerciement après avoir connu une forte croissance.
Meta (Facebook/Instagram) – 3,5 milliards de personnes se connectent quotidiennement aux applications de Meta, soit près de la moitié de la population mondiale qui fait défiler leur écran, clavarde ou relaye du contenu, ce qui souligne l’emprise de Meta sur la vie que ces personnes mènent sur les réseaux sociaux. La société dépense des sommes colossales (plus de 70 milliards de dollars américains) dans l’IA et le métavers, notamment pour créer des mondes virtuels. Le chef de la direction Mark Zuckerberg y voit la prochaine révolution Internet, mais cela coûte cher à court terme. Le titre a chuté de 10 % le lendemain de l’annonce par Meta de l’augmentation de ses dépenses.
Tesla – La société a enregistré un nombre record de livraisons de véhicules dans le monde entier, avec une augmentation des ventes de 12 %. Les ventes en Chine et en Europe ont bondi de 33 % et de 25 %, respectivement. Il y a eu une augmentation de 81 % dans le déploiement des systèmes de stockage d’énergie. Un prototype de robot prêt à la production sera dévoilé au début de 2026, avec pour objectif de disposer d’une chaîne de production capable de fabriquer 1 million de robots par an d’ici la fin de 2026.
Faits saillants du budget canadien
Les bons éléments
- Pas de hausse d’impôt surprise.
- Les effectifs fédéraux seront réduits de 2,6 % par année (ils ont augmenté de 5 % par année au cours des cinq dernières années). Il s’agira davantage d’attrition que de licenciements.
- Réduction des admissions d’immigrants et de résidents temporaires, réduction des pressions sur le logement, les soins de santé et l’éducation. A atteint 6 % par an, puis est tombée à 2 %.
- Amortissement accéléré et dépenses en immobilisations : 100 % la première année pour égaler la politique américaine.
- Des réductions d’impôt discrétionnaires de plus de 60 milliards de dollars sont prévues pour accorder des allégements fiscaux aux entreprises qui déménagent ici ou qui gardent des usines ici.
Les mauvais éléments
- Un déficit de 80 milliards de dollars, le plus important jamais enregistré en dehors des années de la pandémie de COVID-19.
- Mille milliards de dollars en « investissement » sur 5 ans.
- Chiffres et calculs fabriqués, citant des éléments comme le graphique intitulé « Indice mondial d’incertitude », chiffres farfelus.
- Budget utilisant un nouveau chiffre appelé ratio « net » de la dette par rapport PIB, affirmant que nous avons le meilleur ratio parmi les sept grandes économies (G7). En calculant la dette nette, le fédéral comptabilise les actifs du Régime de pensions du Canada et du Régime de rentes du Québec, qui s’élèvent à 717 milliards de dollars canadiens, contre nos dettes, mais sans soustraire les obligations réelles au titre des pensions. Personne n’utilise ce chiffre; tout le monde utilise le ratio dette-PIB.
Les éléments intéressants
- 660 millions de dollars sur cinq ans vont au ministère Femmes et Égalité des genres.
- 533 millions de dollars sur trois ans pour l’entretien et la réparation des ports pour petits bateaux.
- 183 millions de dollars sur trois ans au ministère de la Défense pour « créer une capacité souveraine de lancement spatial ».
- 150 millions de dollars de dépenses supplémentaires à CBC/Radio-Canada pour « pour renforcer son mandat de servir le public et de mieux répondre aux besoins de la population canadienne ».
- 635 millions de dollars sur trois ans pour « offrir aux jeunes des expériences de travail enrichissantes dans les secteurs à forte demande ».
En fin de compte, si je voyais un tel budget pour une société publique, je serais très contrarié en tant qu’actionnaire. Les dépenses semblent éparpillées, sans véritable objectif ni orientation, l’équipe de direction manque de transparence quant aux faits, les chiffres sont trafiqués et le plan d’investissement manque totalement de rigueur. Malheureusement, cela est devenu monnaie courante dans les pays développés et, comme la barre est placée très bas, la plupart des gens ne se montreront pas très critiques.
Taux d’intérêt et économie
Les taux ont baissé aux États-Unis et au Canada. La Réserve fédérale américaine et la Banque du Canada ont toutes deux déclaré qu’elles allaient attendre avant de procéder à de nouvelles réductions, et nous pensons que ce sera le cas aux États-Unis. Cependant, nous croyons que les taux sont beaucoup trop élevés pour la conjoncture actuelle au Canada, et nous prévoyons donc encore une réduction de 50 à 100 points de base du taux directeur au cours de la prochaine année. L’économie canadienne est dans une mauvaise passe et continue de se détériorer. La situation économique ne s’améliore pas. À elle seule, l’Ontario affiche un taux de chômage de 7,6 %.
Perspectives du marché
Nos perspectives sont optimistes. L’indice S&P atteindra 7 000 cette année et 8 500 d’ici la fin de l’année prochaine. Nous nous attendons à des corrections, mais nous ne croyons pas qu’il y en aura avant Noël. Nous continuerons à nous concentrer sur la valeur que représenteront les placements dans nos sociétés au cours des trois à cinq prochaines années, et beaucoup moins sur leur valeur au cours des douze à dix-huit prochains mois.
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L’hiver s’en vient et on s’attend à beaucoup de neige. Nous espérons que vous sortirez et que vous en profiterez!
Simon et Michael
Simon Hale, CIMMD, CSWP, FCSIMD
Conseiller en gestion de patrimoine principal
Gestionnaire de portefeuille,
Wellington-Altus Gestion Privée
Michael Hale, CIM MD
Gestionnaire de portefeuille
Conseiller en gestion de patrimoine principal
Wellington-Altus Gestion Privée
Groupe Investissements Hale
1250, boul. René-Lévesque Ouest, bureau 4200
Montréal (Québec) H3B 4W8
Tél. : 514 819-0045